Dans cette série d’articles, nous allons tordre le cou aux rumeurs propagandistes au sujet de l’assainissement collectif dans le Lys.

  1. Le zonage du Lys en assainissement collectif est obligatoire.
    Faux ! C’est ce qu’a exprimé le Tribunal administratif d’Amiens dans son jugement du 20 septembre 2011.
  2. L’assainissement collectif coûtera moins cher aux propriétaires, que le maintien de l’assainissement autonome.
    Faux ! Non seulement la facture d’eau sera considérablement augmentée (x3 voire plus), mais les propriétaires devront aussi payer les travaux pour leur raccordement, souvent compliqué.
  3. L’assainissement non collectif pollue les forages de Boran sur Oise qui nous alimentent  en eau potable.
    Faux ! Les analyses effectuées sur les eaux de ces forages ne le montrent pas. Pourtant, certaines installations autonomes du Lys ne sont pas conformes ou ne sont guère en état. Leur réhabilitation ne pourra qu’améliorer la situation déjà satisfaisante.
  4. L’assainissement non  collectif pollue les milieux humides tels que le Marais du Lys.
    Faux ! L’assainissement non collectif favorise le maintien des milieux humides : les eaux traitées par les installations autonomes rejoignent la nappe phréatique qui alimente le marais. Au contraire, l’assainissement collectif transporterait les eaux usées à la station d’épuration : il soustrairait donc cette eau à l’absorption par la végétation et à l’alimentation du Marais. L’assainissement non collectif favorise la survie de notre environnement forestier.
  5. L’assainissement non collectif pollue plus que le collectif.
    Faux ! L‘assainissement collectif pollue. D’une part,  le réseau laisse fuir des effluents bruts, d’autre part, la station d’épuration n’élimine pas toute la pollution. Selon le Ministère de l’Ecologie : « L’assainissement non collectif est une technique de traitement des eaux usées à part entière… Lorsqu’il est correctement installé et entretenu, les performances de l’assainissement individuel sont au moins aussi bonnes que celles de l’assainissement collectif ».
  6. Seul l’assainissement collectif protégera notre domaine.
    Faux ! L’assainissement collectif ouvre la porte à l’urbanisation du Lys ; il facilitera la construction d’immeubles sur les parcelles.
  7. Après la réalisation du réseau public collectif, le délai laissé aux propriétaires pour se raccorder est de 10 ans. Le propriétaire ayant une installation autonome aux normes n’est pas obligé de se raccorder.
    Faux ! Le Code de la Santé publique (art.L 1331-1) prescrit que le raccordement est obligatoire dans un délai de 2 ans ; des dérogations peuvent être accordées mais pas au-delà de 10 ans.
  8. Si le Lys est classé en zone d’assainissement collectif, les installations autonomes existantes n’auront pas à être contrôlées. Il ne sera pas besoin de les réhabiliter.
    Faux ! La réglementation prévoit que toutes les installations autonomes devront être contrôlées avant le 31/12/2012. Les travaux éventuels demandés à la suite de ce contrôle doivent être réalisés dans un délai maximum de 4 ans. Dans le cas d’une transaction immobilière, ce délai est réduit à un an.
  9. Le réseau d’assainissement peut être construit d’ici 4 ans.
    Faux ! Les études préliminaires pour un assainissement collectif n’ont pas avancé. Dans quelles conditions se fera le raccordement à la station d’épuration de Gouvieux ? L’étude à la parcelle (qui permettrait de caler le réseau en altimétrie,  d’estimer les coûts des raccordements, d’estimer le coût de réalisation du réseau) n’est pas commencée. Quant aux travaux, leur importance,  la difficulté de les financer ne peuvent que conduire à un étalement dans le temps bien supérieur à 4 ans.
  10. Il ne peut y avoir de subventions pour la réhabilitation des installations autonomes.
    Faux ! L’Agence de l’eau subventionne la réhabilitation des installations autonomes, jusqu’à 45%. Les conditions d’attribution demandées par l’Agence sont faciles à respecter : zonage en assainissement non collectif –opération groupée de réhabilitation conduite par la Commune.